En stand-by depuis le Vendée globe, c'est dans sa maison de Saint-Pabu que Bernard Stamm qui a dû, après son échouage aux Îles Kerguélen, faire rapatrier son bateau Cheminée-Poujoulat, tire des plans sur la comète et attend avec impatience l'étude des experts pour son 18,28m. À ce jour, Bernard ne sait toujours pas si son bateau sera récupérable, il espère maintenant que les choses avancent rapidement de façon à repartir s'il le faut avec une nouvelle machine. Bernard Stamm qui est bien entouré de sa compagne Catherine et de ses deux filles, Chloé, 11 ans, et Camille, 6ans, n'a pas perdu son sourire et pense déjà au Vendée-Globe 2012. «Il ne faut pas croire, dit-il, qu'un marin à terre reste à rien faire, c'est simplement une vie différente et je dois anticiper l'avenir, il faut mettre en place les règles du jeu pour repartir sur des bonnes bases. C'est à moi de relancer les choses et de les faire évoluer, je suis, avant tout, chef d'entreprise».
Positiver l'échec
Finalement, Bernard travaille à plein-temps chez lui. Catherine est salariée de son entreprise, c'est elle qui s'occupe du côté administratif, des comptes et de la logistique. «Bernard ne pense qu'au prochain Vendée-Globe», dit elle avec le sourire. Bernard a tourné la page de ses mésaventures du dernier Vendée-Globe et retient les aspects positifs: «C'est rageant de voir trois années de travail anéanties et tous les projets de l'après Vendée-Globe s'arrêter, mais on connaît les risques lorsque l'on part pour une telle aventure, la casse mécanique fait partie de la course». S'il doit reconstruire un bateau, il faudra une année, «C'est comme une formule 1, il y a une équipe et un pilote». En attendant, la vie continue. Bernard et sa famille habitent une maison dans le bourg de Saint-Pabu et s'y plaisent beaucoup. C'est, disent-ils, «un petit coin de paradis».
