Pelomedusa subrufa
Pelomedusinae
Pelomedusa subrufa subrufa (Lacepède, 1788)
Pelomedusa subrufa nigra (Gray, 1863)
Pelomedusa subrufa olivacea (Scheigger, 1812)[/size]
Classification :
Ordre : testudines
Sous-ordre : Pleurodina
Famille : pelomedusidae
Genre : pelomedusa.
Description :
La Pelomedusa Subrufa est une espèce comprenant trois sous-espèces, différentiables en partie par le positionnement des écailles.
Elle se différencie de la Pelusios par un plastron pauvrement ossifié, non mobile, et par 5 griffes avant. Elle reste petite, adulte, aux alentours de 200 mn, même si on a trouvé des individus avoisinant les 330 mn en Afrique du sud. Sa couleur est variable (voir chaque sous-espèce), la tête large et plate, avec deux barbillons jaunes sous le menton, l'épiderme généralement semblable à la couleur de la carapace. Le plastron est jaunâtre/crème ou parfois sombre avec des sutures presque noires. L'aspect est sympathique, souvent on dit d'elle qu'elle semble "sourire", nez en trompette, de grands yeux clairs et arrondis.
Le dimorphisme sexuel n'apparait que lorsque la tortue a environ 10/12 cm de taille de dossière. Le plastron du mâle est plus étroit au niveau des membres postérieurs et possède une concavité que n'a pas celui de la femelle. Sa queue est longue et le cloaque est proche de l'extrémité de la queue. A contrario, la femelle possède un plastron plus plat, une queue plus courte, et le cloaque est plus proche du plastron.
Les trois sous-espèces de pelomedusa subrufa :
- Pelomedusa subrufa subrufa (pelomeduse roussâtre orientale)
Ses écailles pectorales se rejoignent au milieu du plastron.
- Pelomedusa subrufa nigra : Ses écailles pectorales se rejoignent au milieu du plastron, lequel est noirâtre ou brun sombre, avec des triangles sombres sur la face plus claire des marginales et des traits sombres sur le dessus de la tête.
-Pelomedusa subrufa olivacea : Ses écailles pectorales sont largement séparées et sa couleur tend vers l'olivâtre.
Répartition :
La Pelomedusa subrufa est répandue dans toute l'Afrique centre méridionale jusqu’à Madagascar, Yémen et Arabie saoudite.
Biotopes : mares, trous d'eau, marigots, eau stagnante ou eau courante. Plaines et savanes, ou hauts plateaux jusqu’à 3100 mètres. Avec l’alternance des périodes de pluies et de sécheresses, elle se déplace de mare en mare, ou estive dans la boue si l'eau vient à manquer durant de longs mois sous la croute dure du sol sous laquelle perce un peu d'humidité. Les Pelomedusa subrufa occupent les cours d’eau à faible précipitation durant l’hiver.
Pelomedusa subrufa nigra se trouve uniquement en Afrique du Sud.
Pelomedusa subrufa subrufa occupe l'est de l'Afrique, le Soudan, le Ghana et au sud la province du Cap.
La Pelomedusa subrufa olivacea occupe la bande septentrionale : de l'Éthiopie et de Soudan jusqu'à la Côte d'Ivoire, en passant par le Cameroun et le Nigeria (quelques spécimens aussi au Yémen).
Maintenance en captivité :
Même si c'est une bonne nageuse, elle préfère les hauteurs d'eau n'excédant pas 20/30 cm, avec possibilité de disséminer quelques appuis ça et là. L'aquarium d'une taille de 100/120 cm (150 cm pour deux) sera doté d'une plage chauffée à 30°. Comme il s'agit d'une espèce africaine, la source uvb sera d'indice 10.0. Rappelons que la source uvb est obligatoire pour la calcification de la carapace et surtout pour les juvéniles, permettant de synthétiser la vitamine D en vitamine D3, elle-même indispensable pour la fixation du calcium.
L'eau sera relativement chaude, entre 26 et 28° (sous la barre des 26°, son métabolisme se ralentit, une chute des températures peut s'avérer fatal. Pour cette dernière raison, sous nos climats, il est impossible de faire vire une telle espèce à l'extérieur, en bassin, par exemple, et cela même dans le Midi.
L'agressivité entre deux individus n'étant pas rare et les mâles étant généralement assez agressifs entre eux mais aussi les femelles, il est recommandé d'avoir un bac supplémentaire au cas où il faille séparer les tortues sous peine de blessures sérieuses, voire pire. On conseille également de séparer les couples en dehors des périodes de reproduction.
Maintenir l'eau très propre grâce à une bonne filtration car cette espèce est particulièrement sujette aux mycoses.
Il est possible d'utiliser un substrat non abrasif dans le fond de l'aquarium tel que le sable de la Loire, car la pelomedusa adore s'enfouir.
Alimentation :
La Pelomedusa subrufa est une espèce omnivore mais principalement carnivore.
Ses apports nutritifs sont principalement issus d'aliments protéiniques; pour ces mêmes raisons il est nécessaire de lui fournir une alimentation très variée et équilibrée :
insectes (grillons, vers de terre, vers de vase, vers de farine, larves., mollusques, crustacés, poissons d'eau douce (comme la truite), souriceaux, escargots (entiers avec la coquille pour le calcium). Comme pour les autres tortues, les doses à donner et la fréquence sont une question d'âge : les juvéniles sont nourris quotidiennement (avec possibilité d'un jour de jeûne par semaine), les adultes peuvent être alimentés tous les deux/trois jours car rappelons qu’une tortue digère lentement et les adultes plus lentement que les juvéniles.
Reproduction :
Bac de ponte dans l'aquarium de type bac à fleurs avec 20/25 cm de terre et sable, bien humidifié et chaud. La femelle peut déposer jusqu’à 15 œufs en moyenne, quelquefois jusqu'à 42, en une seule et unique ponte. Durée d'incubation : environ 70 à 90 jours sous condition d'une hygrométrie autour du 70% et de températures comprises entre les 27 et les 32°.
Hibernation :
La Pelomedusa subrufa est une tortue qui n’hiberne pas.
Législation : la pelomedusa est en vente libre.
Je remercie Mégane 59 de nous permettre d'utiliser ses très jolies photos.