Mozart : 5 choses à savoir sur le plus célèbre des compositeurs

Royal Opera House/Flickr

Wolfgang Amadeus Mozart a écrit de la musique pour tous les instruments de son époque. Libertaire et dépensier, il est mort criblé de dettes alors qu’il occupait un haut poste à la cour de Vienne. Voici 5 choses à savoir sur le compositeur le plus connu de la musique classique.

Dans la famille de Mozart, tout le monde est musicien

Son père Léopold est violoniste et professeur de musique. Il a écrit une méthode d’apprentissage du violon. Lorsque Wolfgang naît le 27 janvier 1756, il est depuis 13 ans compositeur officiel à la cour de l’archevêque de Salzbourg – il y placera son fils pour son premier poste. Il a déjà une fille de 5 ans, Anna Maria, que tout le monde appelle Nanerl. Comme Wolfgang, elle est un enfant prodige. Elle joue du clavecin et compose, mais son père lui interdira de faire carrière… parce qu’elle est une femme !

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En se mariant, Mozart entre dans une autre famille de musiciens : les Weber. Sa femme Constance est la cousine du compositeur Carl Maria von Weber, et sa sœur aînée Josepha est une cantatrice réputée.

 

Mozart veut être libre, et le clame dans ses opéras

Jeune, Mozart supporte mal les contraintes imposées par les patrons. Surtout quand celui-ci est tyrannique comme Colloredo, le nouvel archevêque de Salzbourg. Mozart préférait le précédent, qui lui laissait plus de liberté, notamment pour voyager. En 1781, il claque la porte. Cependant, il accepte en 1787 un poste à la cour de Vienne. Mozart veut faire carrière, et une nomination par l’Empereur est une belle promotion.
Ses opéras reflètent néanmoins ses idées libertaires. Les Noces de Figaro, adapté de la pièce de Beaumarchais, peut se lire comme une revendication sociale. Don Juan réclame le droit de choisir son mode de vie, mais punit aussi l’homme qui profite des faibles en se croyant au-dessus des lois. La Flûte enchantée exalte les valeurs de la franc-maçonnerie, à laquelle Mozart adhère dès 1784.

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Le piano a remplacé le clavecin du temps de Mozart

Lorsque Mozart, 6 ans, part faire une tournée européenne avec son père et sa sœur, on lui demande partout de jouer du clavecin. Au fil des années, ce clavier héritier de l’époque baroque se fait évincer au profit du piano-forte. Celui-ci permet plus de nuances, donc plus de possibilités expressives, même si on est encore loin du piano moderne développé au XIXème siècle. Mozart va exprimer sur le piano-forte toute sa palette d’émotions, et explorer l’instrument dans toutes les combinaisons possibles : seul, à 4 mains ou 2 pianos, associé à des cordes ou des vents pour jouer à 2 ou jusqu’à 5, et en soliste face à l’orchestre dans les concertos.

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Il est mort à 35 ans et enterré dans une fosse commune

Mozart gagne bien sa vie mais ne sait pas épargner. Ce viveur, volontiers libertin, est un vrai panier percé ! Lorsqu’il meurt prématurément à 35 ans, sa femme se retrouve seule avec un fils de 7 ans et un autre de 4 mois, face à une montagne de dettes. Mozart n’a même pas eu le temps d’achever le Requiem qu’on lui avait commandé. Constance demande donc à un élève de son mari, Franz Xaver Süßmayr, de terminer l’œuvre pour pouvoir toucher le salaire. Mozart est enterré le 6 décembre 1791 à Vienne, de nuit, dans une fosse commune. Aucun cortège ne suit le cercueil. On évoque parfois un décret impérial imposant des mesures drastiques suite aux épidémies de choléra. Mais sans doute Mozart n’est-il pas très aimé à l’époque à Vienne, à cause de ses idées contestataires et du montant de ses dettes. A Prague, en revanche, des milliers de personnes assistent à la messe commémorative donnée quelques jours plus tard. Rien de nouveau : Vienne avait déjà boudé Les Noces de Figaro en 1786, quand l’opéra avait remporté un triomphe à Prague.

« Lacrimosa » du Requiem de Mozart (Choeur Arsys Bourgogne, Camerata de Salzbourg)

 

Wolfgang Amadeus a écrit plus de 600 œuvres, soit 200 heures de musique !

Enfant prodige, Mozart cherche déjà ses propres mélodies sur le clavecin à 3 ans. A 12 ans, il écrit son premier opéra ! Explorateur des timbres, il a touché à tous les genres et tous les instruments de son époque. Il affectionne la clarinette, instrument nouveau, pour qui il compose un sublime concerto. Il a écrit une vingtaine d’opéras, 41 symphonies (sans compter celles de jeunesse), de la musique sacrée (dont 18 messes), plus de 20 sonates pour clavier, et 42 concertos (27 pour piano, 5 pour violon, et 10 pour instruments à vent). Il a aussi testé toutes les formations possibles de musique de chambre, notamment le quatuor à cordes (23) et la sonate pour violon et clavier (18, plus des œuvres de jeunesse).

 

Sixtine de Gournay

 

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