Après avoir apporté son soutien à Nicolas Sarkozy, Faudel a été contraint de quitter la France

Si c'était à refaire, Faudel prendrait un autre chemin. En 2007, Nicolas Sarkozy choisit de se lancer dans la course à l'élection présidentielle, en devenant le candidat de l'UMP. Sa candidature est soutenue par de nombreuses personnalités comme Johnny Hallyday, Arthur, Enrico Macias ou encore Faudel. Ce dernier, invité de la matinale de Virgin Radio, est revenu sur cette période qui n'a pas été sans conséquences pour lui.

"Il ne faut pas partir dans la politique. Je suis parti dans un truc comme je suis assez entier, vrai...", a-t-il commencé à confier à Guillaume Genton dans Le Morning sans-filtre. Faudel a expliqué comment il en était arrivé à rencontrer Nicolas Sarkozy bien des années auparavant et a finalement s'engager dans sa campagne. "Je l'ai rencontré, il était par terre. Il était à Neuilly, personne ne le connaissait, il n'y avait pas encore l'histoire de la prise d'otage à la maternelle. Il avait marié un copain à moi qui est footballeur mais vraiment je n'ai rien à voir avec la politique. Je ne sais même pas comment ça marche", a-t-il raconté.

Cependant, les retombées de ce soutien ne tarderont pas à se faire ressentir au quotidien pour Faudel, mais aussi sa famille. Une situation qui deviendra intenable, au point d'amener l'artiste à prendre une décision radicale. "En France, c'est compliqué... Jay-Z, il va aller voir Obama, c'est cool, c'est tranquille. En France, ça ne passe pas la politique, il ne faut pas y aller parce que ce n'est pas notre métier. Aujourd'hui, j'ai beaucoup de recul avec ça. C'est la seule connerie, entre guillemets, que j'aie pu faire dans la vie. Il ne fallait pas que je sois là-dedans parce que ce n'était pas ma place. J'ai été très mal, j'ai eu des menaces. J'ai tout perdu ! J'ai reçu des lettres anonymes. Mon fils a été plusieurs fois agressé à cause de ça. Pour pouvoir survivre et sortir de l'eau, je n'avais qu'une solution, c'était de quitter la France", a-t-il lâché.

L.R.