3 km de clôture électrique pour protéger le golf des sangliers !
Manifestement, les sangliers n’ont aucun respect, eux qui vandalisent depuis des années le golf de Bon-Encontre. Mais ces derniers passent à leur tour à l’offensive…
Tout est possible : après le sanglier qui monte dans étages d’un immeuble en Agen (en janvier), et les hardes en goguette dans les fourrés du parc Passeligne-Pélissier de Boé (février), voici maintenant le sanglier qui joue au golf…
Mais ce jeu-là irrite particulièrement les bénévoles du club associatif gérant le golf de Bon-Encontre. Le site qui, outre 9 trous, offre une très belle vue sur les Pyrénées, est vandalisé depuis des années. Les voyous sont bien connus : le poil épais, le groin sournois, l’œil torve, ils sortent du bois la nuit – preuve supplémentaire de leur couardise – pour venir labourer la belle moquette végétale des greens. Des pelouses d’une totale virginité qui, à l’heure où blanchit la campagne, sont transformées en hideux bourbiers.
Stop ! Cela dure depuis des années, et la pression du sanglier devient insupportable, la réparation des dégâts relevant du mythe de Sisyphe…
"Les sangliers s’attaquent le plus souvent aux avant-greens et départs bien arrosés : ils déplaquent le gazon pour trouver des vers de terre, explique la responsable des terrains, Sylvie Suel. On doit alors replaquer à la main… S’ils retournent plusieurs fois le même endroit le replaquage devient impossible, il faut évacuer le gazon endommagé, sabler et ressemer. Depuis que nous avons réduit l’usage des produits phytosanitaires sur les greens (objectif zéro phyto en 2025), fini l’effet répulsif des phyto (fongicides contre les maladies du gazon des greens). Les sangliers s’attaquent aux greens aussi, bref cela devient impossible…"
Nourris aux châtaignes ?
"Cette fois nous avons décidé d’employer les grands moyens, ajoute le vice-président du club, Bernard Durruty. Nous avons demandé, il y a trois ans déjà, à l’Agglomération – qui est propriétaire du terrain – si nous pouvions tout clôturer, ce qui nous a été accordé. Nous allons donc tout ceinturer et là où passe un chemin de randonnée ouvert au public, nous allons installer un passage canadien, que les animaux sauvages n’empruntent jamais." Les travaux ont commencé hier, et en tout 3 km de clôture seront posés d’ici la fin mars. Et électrifiée : "Ce n’est pas dangereux, mais ils prendront une bonne châtaigne…", prévient Bernard Durruty. Des châtaignes ? Malheureux, c’est le plat préféré du sanglier ; il va encore se sentir bienvenu au club…
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