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Qu’est-ce que le «Covid de la vache», qui inquiète les éleveurs?

Depuis la fin de l’été, les bovins français sont victimes d’une épidémie de maladie hémorragique épizootique. Le nombre de cas a bondi, mettant certains éleveurs en difficulté.

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Qu’est-ce que la « maladie hémorragique épizootique » ?

La « maladie hémorragique épizootique » (MHE) est une maladie à virus qui se transmet aux bovins (et parfois aux moutons et aux chèvres) par les moucherons, selon le site Internet du ministère de l’Agriculture, rappellent nos confrères de La Voix du Nord. Elle provoque fièvre, amaigrissement, lésions buccales, difficultés respiratoires (d’où son surnom de « Covid de la vache »), boiterie. La maladie, auparavant cantonnée aux autres continents, est apparue la première fois en Europe à la fin octobre 2022, probablement par des moucherons venus de Tunisie, où le virus est assez courant. Il n’existe pas de vaccin.

Seulement 1 % des animaux malades meurent de la MHE. Mais elle peut handicaper l’animal. Les vaches peuvent aussi perdre leur veau avant de mettre bas.

Est-ce dangereux pour l’homme ?

Les moucherons ne peuvent pas transmettre la MHE à l’homme. L’insecte piqueur la transmet d’un ruminant à un autre. On peut même consommer de la viande ou du lait provenant d’un animal infecté.

Pourquoi les éleveurs s’inquiètent-ils ?

La MHE touche surtout des élevages du sud-ouest de la France pour l’instant (Landes, Pyrénées…). Mais le nombre de foyers a grimpé depuis le 20 septembre, passant de 19 à 2 136, selon le ministère. Il est interdit d’envoyer des animaux dans un autre pays de l’Union européenne si un foyer se trouve à moins de 150 km. Avec l’expansion de l’épidémie, les échanges commerciaux de bovins sont donc très ralentis dans les départements concernés.

La Fédération nationale bovine (FNB) avait dit, le 27 octobre, dans un communiqué attendre des « annonces de l’État dans les plus brefs délais quant aux indemnisations dont ils doivent bénéficier ».

Une réponse du ministère de l’Agriculture

« L’État sera au rendez-vous dans la prise en charge des uns et des autres », a assuré le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, ce jeudi 2 novembre, depuis Monein (Pyrénées-Atlantiques), sans autres précisions sur les modalités de ce soutien, selon une information de l’AFP.

Pour l’instant, il n’y a pas eu de cas détecté dans les Hauts-de-France ou le Grand Est.

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