Pascal Couchepin: «La neutralité n’est pas définie, c’est un instrument et non un but en soi»
«LE TEMPS», 25 ANS. L’ancien conseiller fédéral avait été interviewé dans le premier numéro du «Temps». Il venait d’être élu au gouvernement. Il y a 25 ans, l’un des thèmes chauds était déjà l’Europe
Pascal Couchepin est une des figures politiques qui a le plus marqué ces vingt-cinq dernières années en Suisse romande et dans tout le pays. A plus de 80 ans, l’ancien conseiller fédéral continue à se passionner pour l’histoire et la politique. Chaque matin, il lit plusieurs journaux dont la Neue Zürcher Zeitung, Le Temps et Le Nouvelliste. Son regard sur l’actualité reste acéré et passionné, notamment sur l’Europe et la neutralité. Rencontre chez lui à Martigny.
Le Temps: Il y a 25 ans, vous veniez d’être élu au Conseil fédéral et vous donniez une interview dans le premier numéro du «Temps», daté du 18 mars 1998. Vous souvenez-vous dans quel état d’esprit vous étiez alors?