Le bourbier post-9 février
A propos de l’immigration, Pascal Couchepin rappelle l’accord de libre circulation signé par la Suisse, et la complexité des relations avec l’UE suite à la votation du 9 février. L’acceptation populaire de l’initiative de l’UDC sur «l’immigration de masse» a tendu les relations entre Bruxelles et Berne comme jamais, et c’est un exemple des difficultés de la position helvétique.
Selon l’ancien conseiller fédéral, les partisans du Brexit «sont bien optimistes» en «laissant à penser que les Etats membres de l’UE accorderaient l’accès complet au Royaume-Uni au marché unique, tout en permettant au pays de se retirer de la libre circulation».
La Suisse n’a pas de «deal»
Selon lui, le Royaume-Uni sera davantage en position de force pour négocier dans la situation actuelle. Car le faire de l’extérieur va compliquer singulièrement la tâche. «La Suisse n’a pas de «deal», il existe environ 120 accords bilatéraux avec l’UE. Des négociations ont pris plusieurs années – bien davantage que les deux années que le Royaume-Uni aurait pour renégocier sa relation avec l’UE», selon les dispositions existantes. Et de conclure: «Compte tenu de la complexité des accords bilatéraux entre l’UE et la Suisse, il n’est pas sûr que les Etats membres de l’UE seraient prêts à répliquer cette structure avec un autre pays.»
Lire sur City A.M.: La tribune de Pascal Couchepin