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« À mon avis, Pluton est une planète. » Si, en l'an de grâce 2019, l'affirmation paraît étrange, elle l'est d'autant plus qu'elle nous vient tout droit de l'administrateur de la Nasa en personne. Numerama rapporte effectivement les récentes déclarations de Jim Bridenstine, numéro un de la Nasa choisi par Donald Trump, qui, bien qu'à la tête de l'agence spatiale la plus importante du monde, s'est fait un plaisir de relancer un débat qui n'a plus vraiment lieu d'être depuis le début du siècle. « Vous pouvez écrire que l'administrateur de la Nasa a à nouveau déclaré que Pluton était une planète. Je m'y tiens, c'est ainsi que je l'ai appris et j'en suis convaincu », ajoute-t-il, statuant fièrement et excluant tout dérapage incontrôlé.
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Planète ou planète naine ?
Depuis le 24 août 2006, la communauté scientifique s'accorde difficilement à conférer à Pluton le statut de planète naine : au terme d'une semaine de débats intenses en République tchèque, l'Union astronomique internationale (UAI) se prononce en faveur de sa déclassification. La décision a depuis été décriée, une vaste étude expliquant notamment pourquoi Pluton n'aurait pas dû être ainsi déclassifiée. Pour ce faire, l'UAI avait affiné la définition de la planète. Depuis 2006, donc, il est considéré comme impossible pour une planète d'avoir des corps de taille comparable à la sienne dans ses environs, si ce n'est un ou plusieurs satellites. Autrement dit, l'UAI désigne l'incapacité de Pluton à repousser les corps solides de son espace faute de force gravitationnelle suffisante, ce que font les autres planètes. Pluton partage effectivement son espace avec d'autres objets de taille comparable. Mais certains chercheurs contestent cette définition des planètes, arguant qu'elle n'est que rarement utilisée dans les précédentes études, au point de lancer une pétition pour sa réhabilitation.
En effet, Pluton dispose de plusieurs autres arguments (un climat, des lunes, plusieurs couches...) pour lesquels certains s'acharnent à se battre en faveur de son statut de planète, Jim Bridenstine en tête. « C'est ainsi que je l'ai appris », explique-t-il pour justifier son avis, autrement dit : c'est ainsi que l'on a toujours (avant 2006) considéré les planètes. Mais on lui répondra probablement que, dans l'histoire des sciences, les définitions ont eu tendance à changer.
Vos arguments pour dire que Pluton est une planète sont qu'on vous l'a dit quand vous étiez petit et qu'en fait les scientifiques sont des gamins idiots qui veulent des nombres pairs ?
Me joue souvent une nouvelle pièce. J'y tiens moi aussi.
Me Voici Tout Mouillé, Je Sors d'Un Nuage... Pluvieux ou pas ?