Deux femmes au tour de garde (2/2)
Habituellement, le tour de garde est assuré par des hommes sous l’uniforme militaire. Il sert à protéger les autres soldats de la troupe. Au Vallon, la mobilisation est terminée depuis longtemps et nul besoin donc de veiller sur les camarades. En revanche, les animaux demandent une protection permanente. C’est pour cette raison que Coups de Pattes du Vallon et Valtra Animal Services ont vu le jour en 2017 et 2019. à leur tête, deux femmes, au profil différent mais au service similaire. Elles vous secondent dans le soin de vos animaux lorsque vous en avez besoin. Second tour de garde avec Coups de Pattes du Vallon !
Ce deuxième tour de garde est pris par Stéphanie Lauper de Couvet. Cette Genevoise d’origine propose son coup de main animalier depuis 2017. Contrairement à la SPA du Val-de-Travers mais comme « Valtra Animal Services », sa structure ne propose pas de pension pour animaux.
J’ai quatre chats à la maison, plusieurs rongeurs et surtout mon fils de sept mois donc j’évite de mélanger les choses. Sans compter qu’il faut des autorisations.
La jeune femme de 31 ans préfère se déplacer à domicile pour travailler.
Je fais les balades, une, deux ou trois fois par jour, c’est complètement égal pour moi. C’est le client qui choisit. Je prends aussi en charge différentes bêtes chez lui telles que des chats, des lapins ou des rongeurs. Ça les laisse sur leur propre territoire et c’est toujours mieux pour eux de les maintenir dans un environnement qu’ils connaissent.
Elle fait aussi le taxi !
Sa formation lui permet d’avoir les bases suffisantes pour s’occuper de lézards, de pogonas, de chèvres et de poules. Bref, tous les animaux qui ne sont pas soumis à autorisation comme c’est le cas pour les serpents ou les mygales.
Et je ne m’occupe pas des chevaux car je n’ai pas les connaissances pour le faire donc je préfère m’abstenir.
Par contre, Stéphanie Lauper propose du taxi animalier, c’est-à-dire amener votre compagnon à poils ou à plumes d’un point A à un point B. En général, c’est pour des rendez-vous chez le vétérinaire. Elle demande 1 francs 50 par kilomètre et couvre l’ensemble du Val-de-Travers. Comme sa concurrente, elle accepte de se déplacer un peu plus loin (Sainte-Croix, La Brévine,…). Avant d’en arriver là, la spécialiste des coups de pattes se destinait plutôt à une carrière d’enseignante.
Après ma maturité et une année de Haute École pédagogique, j’ai tout plaqué du jour au lendemain pour faire mon CFC de gardienne d’animaux que j’ai fini en 2015. C’était très compliqué car il y a beaucoup de personnes qui veulent faire cet apprentissage et il y a très peu de places. J’ai eu la chance d’être sélectionnée dans les 32 candidats retenus cette année-là et j’ai foncé.
La Genevoise a trouvé sa place d’apprentissage à la SPA de Fleurier et elle a donc déménagé au Vallon en 2013. Ensuite, bien qu’elle n’ait pas trouvé de place de travail dans son domaine dans la région, elle est restée ici car elle y a trouvé l’amour. De cette union est né un enfant il y a sept mois et les parents de Stéphanie ont décidé de se rapprocher de leur fille pour l’épauler. Ils se sont établis à Travers en début d’année et la meute s’est ainsi retrouvée !
Du conseil sur la réglementation animale
Professionnellement, elle a eu quelques opportunités mais essentiellement en animalerie, ce qui ne lui convenait pas forcément.
J’ai du mal avec le côté « vendeur » de ce métier et ce n’est pas dans ce secteur que je suis la plus douée.
Finalement, elle s’est dit que ce serait peut-être plus simple de créer son propre service. Ce projet a vu le jour en 2017 et se démarque par son professionnalisme.
Les gens prennent de plus en plus conscience que les animaux ont besoin de soins adaptés comme les humains. De ce fait, ils ont compris que faire garder son chat ou son chien chez le voisin ou chez ses parents ce n’est pas toujours la meilleure solution. S’il existe des gardiens et gardiennes d’animaux, c’est qu’il y a une raison. C’est un métier et respecter son animal c’est aussi le confier à des professionnels qui savent comment s’en occuper.
Pour mener à bien sa mission, elle accepte même de traiter des bêtes qui ne sont pas à jour avec tous les vaccins.
Pour moi, tous les animaux méritent d’être pris en charge de la même façon,
tranche Stéphanie Lauper qui pense depuis toute petite à ouvrir sa pension pour chats.
Cela reste un but pour ces prochaines années. Les gens doivent pouvoir partir sereinement en vacances et les SPA sont généralement très vite remplies. Ça pourrait être une très bonne solution complémentaire.
Dans l’immédiat, elle propose de promener votre chien (17 francs pour trente minutes) et de passer à domicile pour votre chat (même tarif pour la nourriture, la litière, les soins et quelques caresses). Pour les lapins, les rongeurs, les oiseaux, les lézards et ce type d’animaux, c’est un peu moins cher (12 francs). La réglementation autour de la cause animale s’étant considérablement renforcée ces dernières années, elle propose aussi du conseil sur ce que vous pouvez faire ou non en la matière (taille de cage, nécessité de prendre deux spécimens d’une espèce ou au contraire interdiction d’en avoir deux car ils s’entretuent,…). Un bon coup de patte !
Kevin Vaucher