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Sarkozy au juge Gentil: "Je n'en resterai pas là"

"Je n'en resterai pas là", aurait déclaré Nicolas Sarkozy à Jean-Michel Gentil, jeudi soir à Bordeaux, alors que le juge d'instruction venait de lui signifier sa mise en examen.

"Je n'en resterai pas là", aurait déclaré Nicolas Sarkozy à Jean-Michel Gentil, jeudi soir à Bordeaux, alors que le juge d'instruction venait de lui signifier sa mise en examen. - -

La menace proférée par Nicolas Sarkozy à l'encontre du magistrat instructeur qui l'a mis en examen est à peine voilée. Elle illustre, s'il en était besoin, l'ulcération que provoque cet épisode judiciaire chez l'ancien président et ses proches.

"Ne vous inquiétez pas, je n'en resterai pas là", aurait déclaré Nicolas Sarkozy à Jean-Michel Gentil, jeudi soir à Bordeaux, alors que le juge d'instruction venait de lui signifier sa mise en examen, relate Le Parisien Aujourd'hui en France de ce samedi. La tension était alors palpable dans le bureau du juge. L'ancien chef de l'Etat aurait commencé par dénoncer "une injustice", avant de changer de registre.

Une stratégie de victimisation?

L'ancien président aurait également déclaré avoir été "maltraité" par le juge Gentil qu'il l'a entendu pendant plus de huit heures. Nicolas Sarkozy réclame d'ailleurs par la voix de son avocat, Thierry Herzog, que le contenu de son audition soit rendu public pour "éviter la propagation d'informations parcellaires et inexactes".

Nicolas Sarkozy est donc proprement ulcéré par l'attitude du juge. Un de ses proches en fait état dans Le Figaro: "Ce juge qui affecte de ne jamais l'appeler 'monsieur le président', qui vous traite comme un vulgaire assassin, il trouve ça choquant", est-il expliqué.

Quand Guaino en fait trop

La mise en examen avait aussi stupéfait les proches de l'ancien président. Les critiques lancées à l'encontre de Jean-Michel Gentil ont été vives. Dans ce registre, Henri Guaino s'est particulièrement illustré en disant du juge qu'il avait "déshonoré la justice" par des "accusations grotesques".

Après que les syndicats de magistrats ont montré vendredi leur indignation face à ces attaques, l'ancien conseiller du président a été critiqué d'une manière qu'il n'attendait peut-être pas, par Nicolas Sarkozy lui-même. Un proche cité par Le Figaro explique qu'Henri Guaino a "fourni à Taubira le prétexte dont elle avait besoin".

Mais en attentant, assurent les proches de l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy "animal de combat" reste déterminé à ne rien lâcher.

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David Namias