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Nicolas Sarkozy: "Il y a une instrumentalisation politique de la justice"

Nicolas Sarkozy à la sortie de son domicile mercredi matin.

Nicolas Sarkozy à la sortie de son domicile mercredi matin. - -

L'ancien président a été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi, après avoir passé près de 15 heures en garde à vue. "Les faits sont graves", a commenté Manuel Valls.

Nicolas Sarkozy a dénoncé mercredi "une instrumentalisation politique d'une partie de la justice", dans un extrait diffusé sur Europe 1 d'une interview à la chaîne TF1 et à la station de radio.

"Dans notre pays, qui est le pays des droits de l'Homme et de l'Etat de droit, il y a des choses qui sont en train d'être organisées. Les Français doivent les connaître et, en leur conscience et en toute liberté, doivent juger de ce qu'il en est", a déclaré l'ancien chef de l'Etat dans cet entretien dont l'intégralité sera diffusée à 20H00.

>> Retrouvez ici toutes les réactions aux déclarations de Nicolas Sarkozy

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18h25 - "Il y a une volonté de m'humilier". "J’ai été en garde à vue pendant 15 heures sous la surveillance de policiers, les deux dames qui m’ont donné rendez-vous a deux heures du matin, il y avait une volonté de m’humilier", a estimé Nicolas Sarkozy dans des propos lus par Nicolas Poincaré sur Europe 1 avant la diffusion de l'entretien qui sera faite à 20 heures sur la radio et sur TF1. L'interview a été enregistrée dans les bureaux de Nicolas Sarkozy vers 17h30 mercredi

"Cahuzac lui n’a pas fait une seconde de garde à vue. Est-il normal qu’on ait choisi une magistrate membre du SM dont l’obession politique est de me détruire?", s'est-il interrogé en référence à Claire Thépaut.

18h20 - Les premiers mots de Nicolas Sarkozy ont été diffusés sur Europe 1. L'ancien président dénonce une "instrumentalisation politique d’une partie de la justice". "Il y a des choses qui sont en train d'être organisées, les Français doivent savoir. Je suis profondément choqué. Est-il normal que mes conversations soient écoutés puis diffusées par des journalistes?", a dit Nicolas Sarkozy.

18h00 - Le calendrier politique de Nicolas Sarkozy. Malmené par les affaires, l'ancien président de la République n'a pas mis un terme à ses ambitions politiques. De la présidence de l'UMP à la présidentielle de 2017, la machine est en route... à moins que la justice ne le contraigne à revoir ses plans >> Les rendez-vous politiques de Sarkozy

17h55 - Premières images de l'interview de Nicolas Sarkozy. Fabien Namias, directeur général d'Europe 1, a assisté à l'entretien. Il poste sur Twitter la photo de l'ancien président, visiblement sérieux et concentré, face aux deux journalistes.

Nicolas Sarkozy accorde sa 1ère interview depuis 2 ans à @Europe1 et @TF1 pic.twitter.com/56r4i5NVWe
— Fabien Namias (@FabienNamias) 2 Juillet 2014

17h30 - Nicolas Sarkozy libéré...par les pompiers. Selon un journaliste du Figaro, l'ancien président est resté coincé 20 minutes dans un ascenseur des locaux de la police judiciaire avant de rencontrer les juges qui l'ont mis en examen. Il a dû être libéré... par les pompiers.

#anecdote Nicolas Sarkozy a passé 20 minutes coincé dans l'ascenseur de la DCPJ, avant d'être présenté à ses juges. Libéré par des pompiers!
— Jean-Marc Leclerc (@leclercjm) 2 Juillet 2014
Gilles Bouleau est arrivé rue Miromesnil, où Nicolas Sarkozy a ses bureaux, pour enregistrer l'interview de l'ancien président.
Gilles Bouleau est arrivé rue Miromesnil, où Nicolas Sarkozy a ses bureaux, pour enregistrer l'interview de l'ancien président. © -

17h20 - L'enregistrement a commencé. Les deux journalistes Gilles Bouleau (voir photo) et Jean-Pierre Elkabbach sont arrivés il y a quelques minutes rue Miromesnil, où doit se dérouler l'interview de Nicolas Sarkozy.

16h55 - "Nous avons besoin d'un acteur qui n'exploserait pas en vol". Après avoir commenté l'intention de Nicolas Sarkozy d'intervenir à la télévision, le député UMP Philippe Gosselin a évoqué sur BFMTV la possibilité d'un retour de l'ancien président devant la presse:"nous sommes nombreux à être prêts à suivre Nicolas Sarkozy le moment venu le cas échéant, mais nous sommes aussi nombreux à avoir besoin d'un acteur qui n'exploserait pas en vol. Nous n'attendrons pas de sauveur. Nous devons trouver en interne nos propres forces de rénovation".

16h25 - "Acharnement", un terme revenu plusieurs fois dans la bouche de cadres de l'UMP depuis la mise en examen de Nicolas Sarkozy. C'est aussi le cas de Laurent Wauquiez, qui demande sur Twitter: "peut-il y avoir de la justice quand il y a de l'acharnement?"

Peut-il y avoir de la justice quand il y a de l acharnement ?
— laurent wauquiez (@laurentwauquiez) 2 Juillet 2014

16h05 - Portrait de Claire Thépault. Accusée d'être partiale, elle est devenue la cible de toutes les critiques des sarkozystes. Claire Thépaut, l'une des deux juges d'instruction qui a mis en examen Nicolas Sarkozy dans la nuit de mardi à mercredi, est aussi défendue par ses pairs. Portrait.

15h55 - Que va dire Nicolas Sarkozy? Pendant cet entretien, qui devrait durer de 15 à 20 minutes et sera enregistré dans les bureaux de la rue Miromesnil, l'ancien président devrait "prendre les Français à témoin", a confié l'un de ses proches à Damien Fleurot, journaliste politique de BFMTV. L'ancien chef de l'Etat serait "très sûr de son fait", et souhaite "dénoncer" ce qu'il appelle "un acharnement" à son encontre. Selon cette même source, il pourrait même évoquer d'autres dossiers dans lesquels son nom est cité.

15h45 - Qu'en pensent les militants UMP? Du côté des militants UMP, la mise en examen de Nicolas Sarkozy ne passe pas. Paradoxalement, cette décision de justice a donné à certains l'envie d'adhérer au parti. Beaucoup parlent de coup monté, tout en s'inquiétant de l'impact sur l'image du parti... Exemple à Fréjus.

15h35 - "Un exercice de haut vol". Philippe Gosselin, député UMP, reconnaît sur BFMTV que l'intervention de Nicolas Sarkozy mercredi soir est délicate. "Mais je crois qu'il a raison de prendre l'opinion publique à témoin", poursuit le député. "Il y a besoin de réaction et d'explication après ce coup de Trafalgar. On le connaît suffisamment déterminé pour prendre les autres à témoin".

15h30 - Hollande rappelle les "grands principes" de son quinquennat. A la fin du traditionnel conseil des ministres, mercredi midi, le chef de l'Etat a rappelé les principes de "l'indépendance de la justice" et de la "présomption d'innocence", a rapporté le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, "les deux grands principes" du quinquennat Hollande.

15h00 - Qui est le nouvel avocat de Nicolas Sarkozy? L'ancien président a été contraint de changer d'avocat: le sien, Me Thierry Herzog, a été lui aussi mis en examen dans la procédure. L'ancien chef de l'Etat a donc choisi une autre star du barreau, Pierre Haik. Portrait de "la teigne", complice de 30 ans de Thierry Herzog.

14h35 - Où en est Nicolas Sarkozy dans les affaires? Soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007, arbitrage Tapie, affaire Bygmalion: le nom de Nicolas Sarkozy est cité dans plusieurs dossiers judiciaires, susceptibles de l'embarrasser sur la route d'un éventuel retour en politique >> Affaires: où en est Sarkozy?

14h10 - Jean-François Copé "réaffirme" son "soutien" à Nicolas Sarkozy. Sur Twitter, l'ancien président de l'UMP fustige au passage ceux qui "déclarent d'un côté leur amitié à Nicolas, tandis qu'ils continuent de l'autre à tout faire pour empêcher son retour". Et se pose en soutien inconditionnel de l'ancien président.

Si certains déclarent d'un côté leur amitié à Nicolas, tandis qu'ils continuent de l'autre à tout faire pour empêcher son retour... 1/2
— Jean-François Copé (@jf_cope) 2 Juillet 2014
Mes proches et moi-même lui réaffirmons notre soutien dans cette épreuve comme dans les étapes à venir pour notre famille politique. 2/2
— Jean-François Copé (@jf_cope) 2 Juillet 2014

13h15 - "On peut se poser beaucoup de questions", estime Nadine Morano. "Là, pour la première fois Nicolas Sarkozy a été mis en garde à vue, un ancien président de la République, comme si allait s'enfuir ou s'évader", s'est étonnée l'eurodéputée Nadine Morano mercredi alors que l'ancien chef de l'Etat a été mis en examen. "14 heures de garde à vue, transféré chez les juges à minuit, ressorti à deux heures du matin, je crois que franchement on peut se poser beaucoup de questions", a-t-elle poursuivi.

13h05 - Après son tweet, Alain Juppé réagit de nouveau, cette fois face à la caméra de BFMTV. "Ce sont toujours des moments sur le plan humain extrêmement difficiles et éprouvants", a-t-il dit en fin de matinée, à Nantes où il participait à une visite des transports en commun avec la maire socialiste, Johanna Rolland.

13h00 - Marine Le Pen estime que Nicolas Sarkozy est "discrédité" par sa mise en examen. Mais la présidente du FN "s'interroge" aussi sur "la manière dont se déroulent les procédures", qu'elle estime "en déconnexion avec ce qui se fait traditionnellement".

12h50 - François Fillon réagit. Sur son blog, l'ancien Premier ministre estime qu'il est "urgent que la lumière soit faite pour l'homme qui traverse une épreuve douloureuse, comme pour le pays qui traverse une crise de confiance. Ancien président de la République, il mérite le respect", estime François Fillon.

12h30 - Nicolas Sarkozy à la télévision. Nicolas Sarkozy va s'exprimer mercredi soir à la télévision pour réagir à sa mise en examen. L'interview - sa première depuis qu'il a quitté ses fonctions présidentielles - aura lieu à 20 heures, sur TF1 et Europe 1.

12h05 - Nicolas Sarkozy arrive rue Miromesnil, où il a ses bureaux. Un partisan est venu lui apporter son soutien. Le véhicule de l'ancien président s'est engouffré dans le garage, et Nicolas Sarkozy a attendu que les portes soient fermées pour en descendre.

11h50 - Nicolas Sarkozy est sorti de chez lui après s'être entretenu 1h30 avec son avocat, Thierry Herzog, lui aussi mis en examen. Il se rend désormais dans ses bureaux de la rue Miromesnil. Son programme de la journée devrait rester quasiment inchangé: il reçoit notamment Christian Estrosi, pour un rendez-vous pris de longue date.

11h35 - "Ca ne tient pas la route". Pour Patrick Devedjian, l'instruction contre Nicolas Sarkozy n'est pas solide. "D'après ce que j'ai lu dans les journaux, ce qu'il y aurait dans le dossier ne me paraît pas pouvoir prospérer et aboutir à un jugement", explique le député UMP des Hauts-de-Seine.

11h30 - Comment réagit la droite à la mise en examen de Nicolas Sarkozy? Les ténors de l'UMP ont assuré le service minimum mercredi pour défendre l'ancien président. Les quelques voix qui se sont fait entendre mercredi matin à droite ont exprimé de "l'amitié" pour l'ancien chef de l'Etat.

11h20 - Pour Florian Philippot, "les faits sont graves". "Il faut que la justice aille jusqu'au bout, et qu'on en finisse avec ce mythe du retour possible de Nicolas Sarkozy", affirme le vice-président du Front national sur BFMTV. "(...) Il y a autour de Nicolas Sarkozy une ambiance d'affaires qui devient pesante et je crois qu'il faut purger tout ça en allant jusqu'au bout".

11h10 - La belle-mère de Nicolas Sarkozy vole à son secours. Marisa Bruni Tedeschi, mère de Carla Bruni, estime dans le quotidien italien La Stampa que "le vrai scandale est ce coup de théâtre, la modalité et le moment choisi pour porter ces accusations contre Nicolas".

"Etrangement cette enquête sort maintenant (...); C'est le moment choisi qui exprime un désir de vendetta, sans compter que nous sommes tous prêts à mettre notre main au feu sur sa rigueur morale. Nous, qui sommes les plus proches de lui, nous sommes scandalisés", a ajouté la belle-mère italienne de l'ancien président.

10h55 - "Berluscozy". Pascal Canfin, ancien ministre EELV du Développement, voit en Nicolas Sarkozy un nouveau Silvio Berlusconi. "L'impunité régresse, c'est une bonne nouvelle", écrit-il sur Twitter.

Fin de partie pour Berluscozy? L impunité régresse c est une bonne nouvelle
— Pascal Canfin (@pcanfin) 2 Juillet 2014

10h45 - Sarkozy à terre? Le député UMP Claude Goasguen ne le pense pas. C'est ce qu'il confie à Pauline de Saint-Rémy, journaliste politique de BFMTV.

Claude Goasguen : "Tel que je connais Nicolas Sarkozy ça le renforcera plutôt qu'autre chose" #directAN
— Pauline de St Remy (@PauSR) 2 Juillet 2014

10h40 - Que risque Nicolas Sarkozy? Face aux trois chefs d'accusation que sont la "corruption active", le "trafic d'influence" et le "recel de violation du secret professionnel", que risque l'ancien président? Réponse en vidéo.

10h30 - Nicolas Sarkozy, un justiciable comme un autre? C'est en tout cas que pense François Bayrou. Sur Radio Classique, le président du MoDem affirme: "ce n'est pas un ancien président, c'est un citoyen comme les autres. La loi est la même pour tous, pour les puissants et ceux qui ne le sont pas. Et ce principe, le refus de l'idée que la fin justifie les moyens, voilà pour moi l'axe de mon engagement politique".

10h00 - Bruno Le Maire parle d'une "affaire d'Etat"... Mais pas forcément pour Nicolas Sarkozy. Pour lui, ce sont les conditions dans lesquelles les écoutes ont été menées qui comptent, comme il l'explique sur RTL. "Il y a beaucoup de zones d'ombre sur ces écoutes: la manière dont elles ont été décidées, quand le pouvoir a été informé de leur mise en place et de leur contenu", affirme-t-il.

"C'est le cœur de l'affaire", poursuit-il. "Quand les écoutes ont-elles été décidées et quand François Hollande, Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault et Christian Taubira, qui a menti aux yeux de tous les citoyens français, ont-ils été informés de ces écoutes et de leur contenu?"

09h45 - Les fillonnistes soutiennent Sarkozy. A commencer par Jérôme Chartier, proche de François Fillon. Sur itélé, il déclare: "je crois en l'innocence de Nicolas Sarkozy, je lui apporte mon soutien, je lui redis mon amitié". Pour autant, "je ne pense pas que Nicolas Sarkozy soit le meilleur candidat pour représenter toute la droite à l'élection présidentielle", a renchéri l'élu du Val-d'Oise.

09h30 - Alain Juppé souhaite que "l'innocence" de Nicolas Sarkozy soit démontrée. Sur Twitter, l'ancien Premier ministre écrit: "Je pense en amitié à Nicolas Sarkozy. Il est bien sûr présumé innocent. Sa défense démontrera son innocence, je le souhaite."

Je pense en amitié à Nicolas Sarkozy. Il est bien sûr présumé innocent. Sa défense démontrera son innocence, je le souhaite.
— Alain Juppé (@alainjuppe) 2 Juillet 2014

09h00 - Nicolas Sarkozy a été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi, pour corruption et trafic d'influence. Des délits passibles de peines pouvant aller jusqu'à dix ans de prison. Sur BFMTV et RMC, Manuel Valls a évoqué des "faits graves". Personne n'est au-dessus des lois, mais il est important de rappeler que la présomption d'innocence vaut pour tous!", a-t-il rappelé.

Ariane Kujawski