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Buisson: "J'ai expurgé mes verbatim des propos diffamatoires" de Sarkozy

Nicolas Sarkozy et Patrick Buisson.

Nicolas Sarkozy et Patrick Buisson. - AFP

Après la sortie de son livre-brûlot, l'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy est dans tous les médias. Le règlement de comptes continue encore ce jeudi avec la révélation sur Europe 1 et RTL des circonstances et motifs des fameux enregistrements réalisés à l'Elysée.

Buisson-Sarkozy, l'histoire d'une "trahison", comme l'avait dénoncé en 2014 l'ex-président de la République aujourd'hui en campagne pour la primaire de la droite et du centre? La réponse de l'ancien conseiller aura pris, quelques années plus tard, la forme d'un ouvrage-assassin, La cause du peuple. Invité jeudi soir du "Club de la presse", sur Europe 1, Patrick Buisson dénonce une cabale fomentée contre lui et continue à régler ses comptes.

"Le roman a été construit par les médias. Il faut un bouc émissaire, c’est comme ça", déplore-t-il. "La droite m'en voulait parce que j'avais dénoncé ses lâchetés. La droite ne pense pas, elle compte." 

Mais s'il a selon lui "été construit" par d'autres, Patrick Buisson semble pourtant revendiquer la maîtrise d'ouvrage de ce "roman" et prévient qu'il a encore matière à déstabiliser son ancien patron à l'Elysée qu'il avait enregistré à son insu. 

"Ce livre, c’est le premier volet. D’autres choses sortiront. Progressivement, la vérité sera connue. La vérité, ce sont tous les procédés ignobles utilisés contre moi", prévient-il. 

Sur RTL, l'ancien conseiller a redit que sa démarche n'était "pas dictée par le ressentiment" et qu'il "n'était pas là pour régler des comptes". 

"Respect de la fonction présidentielle"

Quant aux circonstances de ces enregistrements clandestins, Patrick Buisson explique qu'il "ne pouvait pas faire le scripte, de par la volonté de Nicolas Sarkozy". Selon lui, poser son téléphone sur la table "aurait faussé totalement la liberté de parole, je ne faisais pas mon travail. La qualité de l’échange, c’était la liberté de ton."

Si Patrick Buisson tire à boulets rouges sur l'homme politique, il explique aussi avoir voulu épargner la fonction présidentielle. 

"Je n'ai pas restitué la totalité des choses. J'ai expurgé mes verbatim des propos diffamatoires, triviaux, auxquels peut parvenir Nicolas Sarkozy. Par respect pour la fonction présidentielle, je n’ai pas restitué la totalité des choses, qui est au-delà de tout ce qu’on peut imaginer", insinue-t-il.

Au respect pour la fonction Patrick Buisson, argue aussi d'une "loyauté", dont il parle au passé.

"Je n'ai travaillé que pour le président de la République, par loyauté. Si j’avais été là pour faire l’argent, j’aurais accepté les 23 propositions faites par les ministres de travailler avec moi. Ils n’achetaient pas ma compétence, mais une assurance-vie pour rester au pouvoir. J’ai refusé toutes ces propositions", martèle-t-il. 

Encore sur RTL, il assure avoir été loyal "à l'égard d'un homme qui s'est trouvé dans une situation de désarroi". Un homme qu'il a été "le seul" à soutenir "quand tout le monde l'a lâché".

David Namias