•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

La mode des mini-vaches Highland inquiète les producteurs

Des vaches highlands dans un champ l'hiver.

La mode des mini-vaches Highland comme animaux de compagnie aurait débuté durant la pandémie, selon les éleveurs de vaches Highland du Québec.

Photo : Radio-Canada / Jean-Luc Blanchet

Des producteurs québécois de vaches Highland s'inquiètent d'une mode venue des États-Unis qui gagnerait en popularité depuis la crise sanitaire : la vente de vaches Highland de petit gabarit comme animaux de compagnie. Ceux-ci dénoncent notamment la fausse publicité entourant le phénomène.

Sarah-Maude St-Laurent et son conjoint élèvent un troupeau d'une quarantaine de vaches Highland à Trois-Pistoles. Mme St-Laurent gère aussi la page Facebook des Éleveurs de vaches Highland du Québec. Elle indique qu'elle et ses collègues producteurs ont constaté que le phénomène de la vente de mini-vaches Highland a pris de l'ampleur durant la pandémie.

Le problème, selon la productrice, c'est que les animaux proposés sont souvent porteurs de maladies génétiques.

Ça n'existe pas, des mini-vaches. Il y a des gens qui profitent de ça pour vendre des sujets beaucoup plus petits. Soit qu'ils ont un type de nanisme, soit qu'ils sont vendus à un mauvais âge et ils ne sont plus jeunes ou il y a eu une hypothèque de croissance de la bête au courant de sa vie, explique-t-elle.

Jérôme Boucher Denis et Sarah-Maude St-Laurent devant leur troupeau de vaches Highland à l'extérieur.

Jérôme Boucher Denis et Sarah-Maude St-Laurent élèvent une quarantaine de vaches Highland à la Ferme Éco'Land des Basques, à Trois-Pistoles.

Photo : Radio-Canada / Jean-Luc Blanchet

La Société canadienne des éleveurs de bovins Highland met aussi en garde contre la fausse publicité. Son président, Paul Thibodeau, un éleveur de l'Estrie, dit avoir reçu des appels de gens souhaitant acheter un animal de ce type.

Il ajoute avoir vu plusieurs annonces dans lesquelles on vendait simplement des veaux, sans toutefois le préciser. S'il a juste de petites cornes, c'est sûr que c'est un veau et, en théorie, ce veau-là devrait être encore avec sa mère, dit-il.

J'ai l'impression qu'il y a bien des veaux qui ont été vendus aux États-Unis qui vont peser 800 livres dans un an et demi. Il y a des gens qui vont avoir des surprises...

Une citation de Paul Thibodeau, président de la Société canadienne des éleveurs de bovins Highland
Des vaches Highland mangent du foin dans un enclos extérieur.

Les vaches Highland, comme tous les bovins, doivent vivre en troupeau pour bien se développer.

Photo : Radio-Canada / Jean-Luc Blanchet

Il y a plus de 200 producteurs de Highland au Québec, mais il s'agit encore d'un marché de niche dans lequel les producteurs tentent de faire leur place, ajoute M. Thibodeau.

Il ajoute que la vache Highland est un bovin de plus petite taille comparativement à ce que l'on trouve sur le marché et que la tendance est justement de grossir les cheptels par l'entremise de la génétique.

Selon Mme St-Laurent, cette mode de vaches de petit gabarit nuit au marché de la reproduction sur lequel mise aussi les producteurs.

On travaille beaucoup notre génétique. On met beaucoup de travail là-dedans. Ce sont des vaches qui sont vraiment grandes, grosses. Le marché, il est comme plus là parce que, dans le fond, les minis prennent beaucoup d'ampleur, pense-t-elle.

L'Ordre des médecins vétérinaires inquiet

Le président de l'Ordre des médecins vétérinaires du Québec, Gaston Rioux, se dit aussi préoccupé par la situation.

On n'a pas été mis au courant pour ce sujet spécifique des mini-vaches Highland, sauf que ce qu'on remarque depuis plusieurs années, c'est un attrait particulier pour des races, tous animaux confondus, qui ont soit des défauts génétiques ou particuliers, précise-t-il.

Dr Rioux ajoute qu'acheter une vache comme animal de compagnie n'est vraiment pas une bonne idée puisque les bovins sont des animaux grégaires qui doivent vivre en troupeau pour bien se développer.

Je pense qu'il est important de bien s'informer et aussi, avant tout achat, de faire effectuer un bon examen par son médecin vétérinaire, ajoute-t-il.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre ICI Bas Saint Laurent

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Bas Saint Laurent.