Pierre Chassé

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Pierre Chassé
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Pierre Chassé dit "Ludo" vers 1945
Nom de naissance Pierre Maurice Chassé
Alias
Ludo
Naissance
Clamart
Décès (à 74 ans)
Sainte-Foy-lès-Lyon
Nationalité Française
Pays de résidence France
Activité principale
Militaire
Autres activités
Résistant des maquis de l'Ain
Distinctions
chevalier de la légion d'honneur décret 29/12/1948, officier de la légion d'honneur décret 31/12/1993
Conjoint
Noémi Chassé, née Augagneur
Famille

Pierre Chassé, alias Ludo, né le à Clamart et mort le [1] à Sainte-Foy-lès-Lyon, est un militaire et résistant français ayant fait partie des Maquis de l'Ain et du Haut-Jura[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Exode et engagement militaire[modifier | modifier le code]

Employé chez l'agent de change Hayaux du Tilly à Paris en 1939, il fuit à vélo en direction d'Oudon en Loire-Atlantique au cours de l'Exode de juin 1940[3].

En janvier 1941, Pierre Chassé rejoint la zone libre et s’engage à Toulon pour une unité d’Afrique du Nord mais doit abandonner ce projet 48 heures plus tard. Il intègre alors le 20e bataillon de chasseurs alpins de l'Armée d'armistice[3], situé à Digne.

Le , l’armée d’armistice est dissoute. De retour à Paris, il retrouve son emploi administratif d'avant d'avant-guerre. Il terminera sa carrière comme directeur de l'hôpital de Moze[4] (Ardèche)

Résistance[modifier | modifier le code]

En , Pierre Chassé refuse d'effectuer le S.T.O et prend le maquis.

Après un passage à Grenoble, il arrive en à Lamoura (Jura) et intègre l’École des Cadres des Maquis de la Région Militaire R1 (Rhône-Alpes)[2].

Le , il participe au défilé des maquis de l’Ain à Oyonnax organisé par Henri Romans-Petit, en tant que responsable des groupes francs chargés de la protection du défilé[5]. C'est lui qui reçoit à l'entrée d'Oyonnax la gerbe en forme de grande croix de Lorraine « Un peu encombrant et pas très discret, ce "paquet" quand on se balade seul sur une route ! ». Lorsque les maquisards seront en place, il remettra la gerbe à Julien Roche et se placera à gauche de la garde d'honneur du drapeau[6].

Le , il participe à l'attaque du lac de Sylans où cinq gendarmes allemands sont attaqués dans leurs deux voitures et qui entraîne la mort de trois d'entre eux[7],[8].

Le , Pierre Chassé est grièvement blessé de deux balles de mitrailleuse lors de l'offensive allemande contre la ferme de la Montagne à L'Abergement-de-Varey[9]. Ne pouvant plus marcher, il est porté par Denis Johnson. Sauvés par la montée du brouillard il est caché sur le fournil du boulanger local où il reste jusqu'au départ des allemands. Il est hospitalisé à la clinique de Bourg-en-Bresse avant de réintégrer le maquis[2].

Remis de sa blessure Pierre Chassé est nommé adjoint du lieutenant Naucourt (de son vrai nom Elisée Alban Darthenay, Saint-Cyrien de la promotion Liautey. Mi-mars, ils sont à la tête d'un groupe de maquisard qui installe un camp près du lac Genin (au-dessus de Charix-le-Haut, Ain) fin mars 1944, et doit l'évacuer le 1er avril à la suite d'un accrochage avec une unité allemande sur la RN (l'actuelle D 1028) au bord du lac de Sylans (Nantua) pour rejoindre un campement à la ferme des Mottets près des Moussières et de Belleydoux dans le Jura. Le , le lieutenant Naucourt est capturé, torturé, exécuté à Sièges ; il n'a pas parlé pendant son martyre. Le sous-lieutenant Pierre Chassé combat à la tête de la « Compagnie Naucourt » qui intègre la « Compagnie Lorraine ».

En , il participe au côté des troupes américaines à la bataille de Meximieux[3].

À la Libération, il s'engage au 99e Régiment d'Infanterie Alpine dont il assure le commandement de la 4e compagnie[7] sur le front des Alpes jusqu'à sa démobilisation en décembre 1945[2].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. a b c et d « Centre d'Histoire de la Résistance et de la déportation » (consulté le )
  3. a b et c « le journal de Pierre Chassé », sur tanguy.resistance.free.fr (consulté le )
  4. « Hôpital de Moze - Saint Agrève », sur www.hopitaldemoze.fr (consulté le )
  5. Pierre Marcault, « Organisation du défilé des maquis de l'Ain » [PDF], sur maquisdelain.org (consulté le )
  6. « L'événement phare de l'automne 1943: Le défilé du 11 novembre 1943 à Oyonnax », sur maquisdelain.org (consulté le )
  7. a et b « biographie de Pierre Chassé », sur maquisdelain.org (consulté le )
  8. Patrick Veyret, Histoire secrète des Maquis de l'Ain : Acteurs et enjeux, Châtillon-sur-Chalaronne, La Taillanderie, , 399 p. (ISBN 978-2-8762-9325-0, OCLC 758781485), p. 102
  9. Owen Denis Johnson, « Récit le l'attaque de la ferme de la montagne, le 8 février 1944 » [PDF] (consulté le )


Voir aussi[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Patrick Veyret, Histoire secrète des Maquis de l'Ain : Acteurs et enjeux, Châtillon-sur-Chalaronne, La Taillanderie, , 399 p. (ISBN 978-2-8762-9325-0, OCLC 758781485), p. 102Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • « Défilé du 11 novembre » (photos d'archive), sur le Progrès (consulté le )
    Pierre Chassé, écharpe blanche à droite, encadre et guide le groupe porte-drapeau.