Une "étude" traite les hommes de "connards", tout le monde y croit!

"Evoluer dans la haute finance, à mon âge, ça impressionne les nanas". Vince, 26 ans, conseiller en solutions retraites. (Le Courrier des Echos)

Evoluer dans la haute finance, à mon âge, ça impressionne les nanas. Vince, 26 ans, conseiller en solutions retraites. (Le Courrier des Echos) . CharlesFred

En France, 75% des hommes seraient "des connards", nous apprend le Courrier des Echos en citant les résultats d'une enquête de l'Université de sociologie de Tours.

Le 12/04/2014 à 12h32

En France, 75% des hommes seraient "des connards", nous apprend Le Courrier des Echos en référence à une étude menée par l’Université de sociologie de Tours sur 7000 sujets. "Connard", un terme qui "n’a rien de scientifique, je l'admets, mais au vu des résultats, le mot s'est imposé de lui-même, il n'existe de toute façon pas d'équivalent sémantique ad hoc utilisable dans la littérature", aurait déclaré Jacques Bruandet, le Professeur chargé de cette étude qui aurait donc pris d’emblée une drôle de direction, inattendue : "Nous voulions dresser le portrait de l'homme français du XXIème siècle... eh bien... nous sommes tombés sur un connard !"

Les 4 grandes catégories de "connards"S’appuyant sur 80 critères, l’étude aurait abouti à une classification des "connards" en 4 grandes catégories loin, d’ailleurs d’être étanches et figées. Aussi, il peut arriver, pour être plus précis, que ces catégories se mêlent pour donner lieu à "une infinité de connards métissés", nous dit-on encore. Pas très rassurant. Toujours est-il que le Français en prend pour son grade, et pas qu’un peu. Le verdict est pour le moins cinglant : 3 fois sur 4, il s’agit d’un "connard" ! Et le plus répandu des "connards" serait "le narcissique démonstrateur, celui qui "se la pète" en langage courant. Macho, suffisant il représente jusqu'à 50% des connards, et jusqu'à 90% dans certains milieux professionnels tels que le sport ou la finance. Il est facilement repérable: "Chaussures à bouts pointus, lunettes de soleil à monture blanche, véhicules voyants ou bruyants, volume de la voix inutilement élevé, T-Shirt moulant de marque... voilà autant d'indices utiles pour détecter un narcissique démonstrateur". Les femmes ne pourront pas dire qu’elles n’auront pas été prévenues. Et les sociologues de citer Greg, l’un des sujets de l’étude, qui aurait scientifiquement réussi à gagner sa place parmi les "connards" de 1ère classe grâce à ce genre de tirades : "Je suis beau gosse, baraqu', j'ai une Audi... J'en profite, je vais pas gâcher mon potentiel dans une vie de couple pépère à la con".

Deuxième catégorie : les sournois qui cachent leur jeu sous des airs d’enfant de choeur. «Nous avons appelé cette classe "les manipulateurs lâches» : sous leur allure calme et réservée, parfois même timide, ils n'hésitent pas à vous poignarder dans le dos, que ce soit professionnellement, en amour ou en amitié. Ce sont des faux gentils, égoïstes, pervers et menteurs, capables de monter collègues ou amis les uns contre les autres pour servir leurs propres intérêts. Ces connards représente 25% de la population, on les trouve en plus grande concentration dans la fonction publique, en politique et dans les sciences»: une déclaration qui a le mérite et qui serait signée Mathieu Chauvin, un co-auteur de cette étude.

Vient ensuite la catégorie des violents : "Ce sont les connards les plus médiatisés", commente le jeune chercheur « On pourrait croire que ce sont le plus nombreux mais en réalité, ce ne sont que les plus voyants. Nous avons cependant remarqué que ces connards ont en moyenne plus de raisons de l'être que les autres ». Une petite circonstance atténuante parfois, donc, pour cette catégorie qui regroupe 11% de tous les "connards". Enfin, last but not least car, d’après ledit Pr. Jacques Bruandet, «ce sera le connard du XXIème siècle», le "connard décomplexé" : "Ce connard s'incarne parfaitement dans le personnage de "Barney Stinson" de "How I Met Your Mother" : il assume ce qu'il est, ne s'en cache pas, ce qui peut le rendre populaire. Le connard décomplexé suscite souvent l'admiration et la jalousie des "manipulateurs lâches", qui envient le naturel avec lequel il exerce sont art".

Il faudra choisir... "parmi les "connards"!Super ! Car les femmes n’ont plus qu’à essayer de choisir parmi les moins cons des connards, les 25% qui échappent à cette classification n’étant pas disponibles : "La plupart sont déjà mariés et heureux de l'être, les autres sont souvent gay... La dure réalité pour les femmes qui recherchent l'amour aujourd'hui est qu'elles ont toutes les chances de tomber sur un connard. Le meilleur conseil que je puisse leur donner, c'est de choisir la catégorie de connard qu'elle supporteront le mieux et... de prendre sur elles". Un conseil du Pr. Bruandet qui a, aussi, le mérite d’être clair. Mais qui reste difficile à suivre, beaucoup de «connards» sachant bien cacher leur jeu.

Mais bon, apparemment, bien que nous ne soyons pas le 1er avril, l'Université de sociologie de Tours serait pure invention. Déjà, une Université de sociologie, ça met d'emblée la puce à l'oreille. Faculté, non? Par ailleurs, le Pr. Bruandet n'existe que dans l'imagination de ceux qui ont inventé cette loufoque histoire d'étude. Et, comme le précise un internaute, le terme "connard" n'a rien de scientifique, tant il est chargé de subjectivité. Pourtant, les réactions ont plu suite à cette article, certains réagissant en disant qu'ils -souvent elles, en fait- se doutaient bien que la majorité des hommes était faite de "connards". "Je le savais!", s'exlame ainsi une intervenante. D'autres encore réagissent en disant qu'il y a bien des "connards" aussi parmi les hommes mariés: La preuve, "j'ai divorcé 3 fois", souligne une internaute. Fake ou pas, peu importe: "l'étude" a suscité bien des réactions, étonnantes, qui prouvent que le sujet ne laisse pas indifférent et que la rencontre de l'âme soeur est souvent un véritable parcours du combattant. Une "étude" au Maroc, bientôt? Un petit débat? Ou peut-être avons-nous d'autres... chats à fouetter? En tout cas, les profils psychologiques décrits dans cette "étude" ne sont pas dénués d'intérêt.

Par Bouthaina Azami
Le 12/04/2014 à 12h32